no-made et la scénographie d’exposition
lire :Jérôme Glicenstein

no made n'est pas une exposition, quelle est sa pratique scénographique ?
on pourrait constater, et personnellement je ne vais pas me gêner, que deux conceptions s'y affrontent :
a) la conception de la place centrale ou " ça se voit de loin",
b) la conception territoriale ou " ça se voit là où c'est ". un autre constat, à regarder les différentes manifestations dans l'espace et dans le temps, il existe des artistes de la place centrale et des artistes du territoire. on le constate à no made Roure et Cap d'Ail, mais on a pu aussi le constater à "Trésors Cachés" et ... ailleurs.
on pourrait penser, et je ne vais pas me gêner pour le faire, qu'il existe des artistes inquiets, adeptes de la place centrale, et des artistes sereins, adeptes du territoire.
constat encore : il n'y a pas de corrélation entre la taille de l'oeuvre et le complexe m'as-tu-vu. Maurice Maubert, qui peut faire tout petit ou très grand, se tient toujours fermement dans le territoire. Olivier Roche aussi et d'autres.
c'est tout du constat, je vous le dit : certains artistes peuvent évoluer de l'inquiétude à la sérénité, c'est tout l'effet no made. Biagi, Dollé ...
d'autres varient selon la casquette qu'ils portent, artiste serein quand il est simple exposant (Eurototem, Trésors Cachés ), artiste inquiet quand il est organisateur : Gibelin.
Artiste du territoire, Stapleton (ou Stapelton ?) organise le rond point au bout de l'allée centrale à Roc-Fleury. Artistes de la place centrale, Gibelin en 2006, Sthäler en 2005, bloquent l'allée centrale vers le territoire.

après avoir si bien constaté, on est en droit de s'interroger :
no made n'étant pas une exposition, no made n'est-il pas un questionnement du territoire ?
faut-il raser la place centrale ?
faut-il d'autorité faire taire le cirque Barnum, pour que s'entende clairement le discours de no made dans le territoire ?

commentaires

de Louis Dollé

Et falsetti, parlons-en!
où se situe t-il, lui, sur internet,"territoile" ou sur sa toile ?
le web est -il sa toile?
Le web est-il art, car après tout, le web échappe à la phrase tout est art, puisque lorsqu'elle a été prononcée, le web n'était même pas un spermatozoïde
Falsetti est-il un aventurier ?
Et pourquoi se cache t-il ?

Louis Dollé
Sculpteur-Ymagier
Atelier La Bruyère 4 rue La Bruyère , 06000 Nice
0662292605 http://loudolle.free.fr louisdolle@yahoo.fr

commentaires

de Denis Gibelin

Première réction, peut-être dernière.

Bon le problème dans ces cas là, c'est qu'il faut se situer, se resituer. En supprimant le centre, on supprime l'inquiétude, pas mal mais pour autant devient-on serein ?

C'est vrai que le rapport de no-made et du territoire se pose. Alors il faut le poser.
Doit-on éclater no-made ?
Doit-on le centrifuger ?
Doit-on l'accélérer ?
Doit-on l'atomiser ?

Bref, que des questions et alors plein d'inquiétude qui me ramène au centre.

no made

débattons entre amis


scénographie bonne question la scénographie. Il y aurait à dire sur la "mise en scène décorative" de bien des expositions qui ressemble à la musique dans les restaurants; ça fait passer l'insipide des plats. Ce qui est bien dans l'air du temps qui privilégie le packaging, le contenant au contenu. On en vient vite à la porno-graphie, l'obscène de l'internet . Je ne parle pas des sites X ,mais bien des google, youtube et autres myspace. Probable c'est un saut quantique. Pour en revenir à no-made, référence il me semble Duchamp plutôt que Picasso, heureusement; c'est à dire le singulier et pas le reproductible. Il n'y a pas de "scénographie" a priori, heureusement là aussi. Un canevas surtout et ça va bien, qui fonctionne mieux dans un espace ouvert ( Roure) mais qui est pas mal aussi à Cap d'ail...dans un jardin. Faudrait voir peut être comment la Chose (Das Ding...,tout à fait dingue) marcherait dans un espace clos. C'est un peu rapide, mais la scénographie clos l'espace où se déroule, sous les yeux des consommateurs (ceux qui achètent ou ceux qui bouffent les petits fours du vernissage), le drame de l'affrontement de la décoration et de la création.

jeanpierre joly

les mots, les phrases, les idées et les théories
ce qui est bien avec les mots, les phrases, les idées et les théories, c'est que c'est comme la peinture, on peut construire des tableaux, et les tableaux, c'est beau.
ce qu'il y a de pas bien dans les mots, c'est les lecteurs.
trop de lecteurs prennent les phrases pour réalité ou vérité, alors qu'il n'y a pas plus de vérité ou de réalité dans un texte qu'il n'y en a dans un tableau.
un texte est plaisant ou non, agréable ou non, étonnant ou non, c'est beau ou pas, et laissons la réalité à sa place : dans le monde réel.
et laissons la vérité à sa place : dans le monde véritable.

fal7i


no-made, la scénographie d’exposition
et les théories de pacotille

l'article «no-made et la scénographie d’exposition» était amusant mais semble contenir d'assez mauvaises idées, no made n'est pas une théorie mais une pratique, c'est ce qui fait sa force : son ancrage dans la réalité, dans le faire.
ancré dans la réalité, ancré dans le faire, no made est un roc sur lequel les théories viennent se casser les dents.
a) le centre et la périphérie
ça semble une bonne idée, ça en a la couleur en tout cas.
mais no made n'est pas une théorie, no made est une recherche pratiquée librement par des artistes divers. ce que l'on peut constater c'est que les artistes occupent ET le centre ET la périphérie. ce qu'on peut constater c'est que le spectateur y trouve son compte, accueilli par une véritable exposition au centre, il va par lui même découvrir qu'il y a encore à voir en allant plus loin. Il part à la découverte et n'est pas déçu, justement parce qu'il n'y a pas de plan, qu'il n'y a pas les oeuvres majeures au centre et les petits à la périphérie.
no made n'est pas une oeuvre théorique, no made n'est pas une exposition organisée par des théoriciens de l'art, des fonctionnaires de l'art, des marchands de l'art, un comité théodule, une municipalité pleine de bonne volonté, une administration administrante. no made ce sont des artistes qui s'expriment et la bonne démarche n'est pas de leur opposer des théories réductrices mais au contraire de se porter à l'écoute du faire de ces artistes, riche d'un enseignement concret. no made ne s'est pas posé théoriquement la question du territoire, no made a pris cette question à bras le corps. c'est les réponses de no made qu'il faut étudier. c'est le faire de no made dans sa concrétude et sa richesse foisonnante et complexe qui est porteur d'enseignement.
poser la pratique d'abord c'est bien. cela constitue un socle à l'aune duquel on pourra mesurer les théories.
pour autant il ne faut pas non plus avoir peur des théories. no made est assez fort pour les affronter. faire d'abord, penser ensuite et faire encore. l'art c'est le faire.

b) la psychologie de pacotille
pacotille ou pas, la psychologie ou tout autre instrument de décryptage de la réalité auraient tout à gagner à la plus grande humilité lorsqu'elles s'attaquent à l'art. l'art interroge le monde du sensible. l'art est une non science inexacte à part entière. l'art peut interroger la psychologie. l'artiste ne peut être interrogé par la psychologie, l'artiste est dans le faire.

fal7i


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