webart'zine spirituellement dégénéré le 16 09 2007 à 13:48 par des artistes plasticiens contemporains de façon hautement provisoire.
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dans territoile, si vous ne trouvez pas Le Patriote du 07 au 14, septembre 2007 :
retrouvez la première chronique mensuelle de Sophie Taam La face cachée de l'art :
Autopsie d'une création française.
à lire,
Dans le cadre du Festival Infringement,
le collectif ESPACES LISSES
organise un colloque
DES-ENGAGES ; ART, PENSEE et SOCIETES
droit de réponse Sophie Taam brut de décoffrage enferweaver (le temps que je mette ça en HTML)
c'est fait.
si je peux me permettre, tu es très vulgaire Sophie,
les pop-up c'est vraiment à éviter, un texte sous ou sur l'image aurait été plus respectueux des bonnes pratiques du web.
mais tu as vraiment le sens web et tu es une artiste web très grande en devenir, pour peu que tu prennes un minimum de temps à apprendre le langage, et abandonner ce faux ami qu'est enferweaver,
tu seras largement au dessus d'Émilie, et Émilie, c'est déjà le top.
grosses bises tendres,
ff
No-made à Cap d'Ail, les premières photos.
Jean-Pierre Joly a écrit :
J'envoie des photos prises par ma soeur,Maryvonne Joly.
La fête était super !
et des photos de l'installation de Bernard Abril prises par MF. Lesné
vous aussi, envoyez vos photos !
C'est Hervé Courtain qui disait, gourmand, le soir du vernissage :
« Tout ce qu'on se dit là, il faudrait le marquer sur internet. ».
Hervé est un coquin, il veut relancer la polémique. On a bien vu qu'entre nous on prend plaisir à se balancer les pires vannes, chambrer et dérisionner. Il parait que ça passe mal à l'écrit.
fallait pas l'inviter
les artistes des créateurs ? mon cul !
les artistes c'est la voix de son maître (du monde)
il y a plus de rouge dans CT que chez Sophie,
lisez ClanscoTribues !
rubrique ragots en vrac à la demande d'Hervé Courtain
Quand Louis m'a dit : « c'est moi qui ai fait la tête, j'exige mon nom sur le cartel ! » j'ai tout de suite obtempéré, il est bien normal que tous les artistes soient cités. La question à résoudre c'était l'ordre. ordre alphabétique ? Virginie en dernier ce n'aurait pas été élégant. Gaëlle Abolivier n'a pas manqué de m'en faire vertement le reproche, le mâle est fortement surdimenssionné dans cette histoire. J'ai donc choisi l'ordre chronologique.
Et j'ai sans doute perdu un ami.
J'y ai gagné en sérénité, je n'ai pas eu à subir les félicitations habituelles qui me mettent toujours mal à l'aise puique je ne fais que mon travail comme je peux, et que j'en connais parfaitement les faiblesses.
sérénité de quelques instants, piètre avantage face à la perte éventuelle d'un ami.
On ne bouleverse pas sans dommages une échelle de valeurs bien établie, moi qui m'amusais, je n'ai compris qu'après coup la douleur de mon pote Louis à se voir tant féliciter pour un travail ancien.
Mais finalement, cette expérience pourrait nous rapprocher. Je suis un homme discret, et Louis ne comprends pas à quel point je souffre de ces flots de louanges à chaque fois que j'expose. Il peut comprendre à présent pourquoi je peints peu et expose moins encore et ne m'en fera peut-être plus le reproche.
Et comprendre mon bonheur d'internet, où je sais me faire détester.
Le POgnon, toujours le pognon, des gnons, encore des gnons, c'est les Tontons ou quoi ?
très cher Frédéric,
le pognon, c'est pas parce qu'on n'en a pas qu'il faut en écorcher la
graphie.
Du poignon, franchement, est-ce qu'on voudrait en gagner,
serait-ce un tout petit peu, tout juste la noix pour mettre
aux épinards ? Les épinards sans pognon, c'est pas bon !
éric, qui est publié, mais que sa propre sœur n'a pas compris où.
pardon, c'est moi.Mon cher Franz
il n'est de créateur que zeus, alla ou le big bang, au choix.
l'artiste n'est qu'un medium (ou un valet)
celui qui dit le contraire est complice des princes.
si c'est un bon artiste, je l'aime quand même, et pour le lui prouver je vais prendre la peine, qu'elle vaut au centuple, de m'engueuler.
même si c'est une jeune.
les jeunes, même un peu cons,
c'est l'avenir du monde.
malgré ses défauts falsetti a quand même une bonne tête.
pour l'article de Sophie Taam, faut pas confondre création, décoration,
consommation, mais attendons la suite.
jpj Mon, 10 Sep 2007 20:23:33 +0200
Thunderbird 2.0.0.4 (Macintosh/20070604)
nous étions là, juste après que Bernard ait installé, Paul et moi, jambes écartées, bite pendante et couilles à l'aise bien réparties symétriquement l'une à droite et l'autre à gauche les mains dans les poches, moi disant l'abril il est allé au magasin d'accessoires d'art à Vallauris et il y a récupéré un bande en cuir. Ce à quoi le Paul répondit, tu déconnes, mais tu n'as pas conscience de la vérité de ce que tu dis. Paul est une conscience, et moi je déconne, c'est pour ça qu'on s'entend quand même un peu bien malgré No-made.
dimanche j'en parlais à une amie toute récente mais déjà très chère (merci Héléna). Elle a accroché à donf. donc c'est d'accord, on va faire une boutique d'installation d'art contemporain en kit. je propose CTKit. envoyez vos idées, donc vos produits, à Kô ou stap, (moi je déconne), CTKit commercialisera pour vous.
Une amie récente, mais déjà très chère, (merci Héléna) toujours penser à remercier Héléna c'est bien, me disais dimanche vers 16h, ses doutes quand au statut artistique du travail de Sophie à ce No-made. Le travail de Sophie est très excellent, j'espère avoir bien expliqué. Après Kô a continué à défendre son morceau du point de vue des consommateurs. qu'ils crèvent. car il ne faut pas confondre utilisateur et consommateurs. ceux qui utilisent l'art, ce sont les princes, uniquement. les artistes ne sont là que pour que vive l'art, contre les utilisateurs, les princes. les amoureux d'arts, ils ont internet pour s'y retrouver. s'ils n'ont pas compris le dehors de Sophie, il faut simplement qu'ils regardent encore.
l'art n'est pas aimable, pourquoi l'artiste le serait-il ?
Sans plus de commentaire, ces méchancetés : moteur !
Je lis Sophie Taam et je désespère
Lire Sophie Taam et désespérer.
De quoi ? Oh de tout. De l’art, de l’air, de l’or et même d’Ûr (Chaldée)
cher aux cruciverbistes, aussi dit Our.
Alors on dira : c’est la vertu de la prose taamienne ou taaminamienne
que d’induire le sujet en désespoir et de le croquer tout cru, alors
c’est Taaminagrobis.
Alors pas fou d’opéra mais quand même je pense à Tamina, je m’évade en
chantant et je finis contre-ut (qu’est russe, chacun le sait) sifflotant
la Reine de la Nuit, en fait contre-fa, colorature en toc (enfin moi,
pas elle).
J’avais déjà tenté, j’avais désespéré, renoncé tout à trac.
A quoi ? A tout, même au céleri rémoulade qui est pourtant si bon, enfin
avec la mayonnaise maison, parce que pour l’autre, ce n’est même pas la
peine d’en parler.
Lire S.T. et perdre le plaisir, et perdre le désir d’une mayonnaise qui
soit une mayonnaise.
Sophie Taam me fait délirer a contrario ce n’est pas là sa moindre
vertu, elle me retourne à mon brouillon, bon vieux chaos, comme on voit.
Félicitations.
Impossible pour moi, comme disait Nietszche, de la lire sans éprouver
l’irrésistible fuite.
Si c’est çà l’art alors c’est chiant, me dis-je, enfin écervelé. Or…donc.
Et voyant dans toute aversion qu’elle étale un sujet de contentement, de
plaisir et de goût.
D’enchantement. D’exubérance.
Remarquez, je ne critique pas, ma réaction est infra-critique –
insurrectionnelle, révoltée, ignare, si ce n’est le bête syllogisme de
l’art chiant. Et mon œil littéraire.
Mais si je m’attache malgré tout aux mots qui sont écrits, alors je vois
quelque chose qui me peine : embarquer Kafka dans cette galère, c’est
impardonnable ; le reste, c’est une manière comme une autre de se
fourvoyer (ici dans le sociologisme court ; là dans une autre impasse),
mais Kafka, NON.
Laissez Kafka tranquille, je vous en supplie à genoux, à plat ventre
s’il le faut, ne l’embrigadez pas dans vos expéditions douteuses, ne lui
faites pas jouer les petits contre les gros, les gentils contre les
méchants, la pyramide, la lutte des classes et tout ce qui s’ensuit.
Rien ne lui est plus étranger. Ne tirez pas du Château et de K argument
d’autorité, foutez-lui la paix, le format royal, il a déjà donné, et ça
commence à faire.
Lisez autre chose, ou ne lisez pas autre chose, je ne sais pas, moi ?
Tiens, Cornelius Castoriadis sur l’art, et même, oui, le Grand Art, et
sur l’/autonomie/, apparemment les artistes ne le lisent pas (et
pourtant il est bien de gôche, non, et ça changerait de la crampe
Bourdieu qui finit par répandre de l’acide lactique, à force). Ou les
petites proses poétiques de Walser, son Territoire du Crayon, voilà une
excellente lecture, et qui déride, qui fait sourire et aimer. Et ça
vous en apprend sur l’art, mais seulement : l’air de rien, sans grands
effets de manche, sans grosse théorie, sans classifications périodiques
et sans anathèmes. Ça fait un bien fou, si vous saviez.
Voilà ce que je ne voulais pas dire, lâche que je suis, de l’article de
Sophie Taam, dont je me fiche de savoir si c’est ou non une personne
charmante – je le lui souhaite de tout cœur, mais je vois qu’elle n’est
pas charmée et cela m’attriste, ou m’attristerait si je n’étais ce matin
d’humeur si bonne et si féroce. Enfin pour faire court. (Et puis à mon
cher Jean Pierre que je salue : on attend la suite, tu restes bref.).
C’était court.
Éric Lesné
Et j'ajoute (après relecture) :
En critique d’art (par force), il convient (désormais) de se tenir
hors-sujet, de ne pas répondre à la question donnée, de la récuser. De
s’en tenir sur art à : plaisir, désir, joie, humour, comme épreuve
minimale. Et de ne pas dévier d’un pouce. Rester sourd aux objurgations
non-rabelaisiennes, avoir l’œil sur la forme. En critique d’art
(forcée), il convient de pas faire de critique d’art.
From: jeanpierre joly
pour éric
voila, d'un trait un petit développement pour éric, et pour d'autres.
- Heureusement que les filles de No-Made nous permettent de tenir
quelques propos de bistrot. Merci Sophie Taam. Cher Éric tu me demandes
de reprendre la plume pour ciseler des signifiants-zelliges qui
paraîtront grossiers à côté des tiens. Le ton pourra être polémique,
mais comme il se doit sur Clansco, sans animosité…
Je fais court. Il me semble que dans les arts plastiques, (littérature et musique sont peut être différents, mais c’est à voir), disons
peinture-sculpture-photographie-installation, “l’artiste” offre à
l’autre (avec un petit a) un objet à contempler pour le distraire.
I.E.:
- Objet ? Cette œuvre issue d’un travail, puisqu’ on dit : - vit et
travaille à Montbéliard - , insupportable tic de langage assez toc ;
cette œuvre donc n’a rien à voir avec l’objet au sens freudien
évidemment, ni l’objet de Baudrillard, mais est objet matériel dans
toute sa force tangible. J’ai trouvé confirmation dans le vocabulaire de
philosophie (saine lecture les soirs d’orage) : C’est sur le toucher
seul que se fonde l’acte qui nous fait reconnaître l’identité permanente
d’un même objet… (Maine de Biran). C’est assez beau et concis… Ah !
Pouvoir prendre la Joconde par la taille et l’emmener dans un coin
sombre… Mais voilà la connerie des musées : … ne pas toucher !!… Alarme
et gros ennuis.
- Contempler: état de l’esprit qui s’absorbe dans l’objet de sa pensée
au point d’oublier les autres choses et sa propre individualité, c’est extrême, fort, le syndrome de Stendhal ; se dissoudre dans le violeur de Falsetti !!
- Distraire : distraire ou divertir se retrouvent très proche, non dans
la vulgate d’un amusement, mais dans l’étymologie du trahere,
dis-trahere, soit : tirer dans tous les sens, géographique mais aussi et surtout dans le sensorium.
Le jeu, l’enjeu est alors dans la dialectique du tem- (couper) et du
der- (déchirer)
La confection de cet objet va mobiliser chez notre artiste-actant un certain nombre de forces affectives conscientes et/ou inconscientes, une technique plus ou moins maîtrisée, une esthétique plus ou moins élaborée, un appât du gain plus ou moins développé et d’autres facteurs encore ; ceux-là me paraissent les principaux.
J’aurai donc tendance à classer les artistes en trois grands groupes.
Cette classification n’est nullement entomologique, mais elle permet de
repérer les mouvements du sens, les évolutions des investissements, les
ruptures, histoire de mettre de la pensée (une horreur dans ces temps
sarkosiens) sur l’acte créateur. Il n’y a pas de hiérarchie dans cette
classification puisqu’elle est mouvante chez chacun, … ais quand même.
Nous avons donc en désordre :
- Les créateurs, ceux qui partent d’une matière et la transforment
totalement. Puisque nous sommes sur Clansco, donnons des noms : Falsetti,
Dollé ou Stapelton avec leur ciment, Bacon bien sûr dans la peinture,
- Les décorateurs, ceux ci utilisent un certain nombre d’éléments déjà
existants et qui les réassemblent en un objet radicalement différent :
Abril, Biaggi, Gibelin, l’arte povera, Boltanski ou Annette Messager,
Picasso bien sûr (sauf dans ses dessins).
- Les consommateurs, eux ne modifient pas les objets du banal mais les
détournent de leur sens commun : Joly avec ses T-shirt, Taam avec ses
lettres, Sophie (une autre) Calle, les peintres de nature morte du
XVIIème et XVIIIème siècle et last but not least, Duchamp lui même.
On trouve l’origine de ce fonctionnement dans le jeu de l’enfant, depuis
la bobine et la ficelle jusqu’aux play-mobils en passant par les legos.
Aujourd’hui par contre c’est le temps du pré-mâché-contrôlé-sans-danger
(Barbie, Fischer Price, Nitendo… ).
Le résultat ? À suivre… ou à l’agonie…
éric lesné
Jean Pierre,
Au plaisir de te lire, j’admire la manière dont tu répands sur cette page un soupçon d’onction diplomatique et d’analyse clinique afin d’amender nos grossièretés, on s’emporte, on s’emporte …et l’on ne s’en porte pas plus mal, faut-il le regretter ? Heureux celui qui s’y reconnait en catégories, comme disait le philosophe. Un peu de rigueur et de précision en effet ne peut y faire trop de mal et c’est précisément ce qu’en creux ma lecture de l’article incriminé, qui n’est que la mienne et par conséquent n’engage que moi – autrement dit sans l’appoint d’une théorie générale instituée qui viendrait en surplomb tout en tombant à pic distribuer ses points - , ce que cette lecture donc s’essayait maladroitement à dire sans trop de succès, semble-t-il, sous la bruyante fantaisie. Aussi tes distinctions fines s’avèrent-elles précieuses à qui vaticine dans le flou et ce n’est certes pas moi qui les récuserai. Ne sous-estimes pas, je t’en prie, tes signifiants-zelliges qu’il me fallut déjà le concours du Trésor de la Langue Française pour entendre, non sans l’apport d’une ironie de complément, naturellement. Entendre et adopter. Zelliges, c’est-à-dire éclats, fragments, tessons (ça c’est pour MF); ça me parle, que fais-je d’autre ? Art musulman dit le dictionnaire de ce substantif masculin…
…arrivé là, pas verni, je casse mes lunettes, comme si j’y voyais trop clair ! Et Windows qui prétend fermer boutique ! Vengeance du serpent à plume ?
Enfin reprenons, passées les pannes techniques. Où en étais-je ? Ah oui, zelliges, eh bien zelliges. Il y a un point de ton préambule sur lequel je ne te suivrai pourtant pas : c’est au bistrot. Enfin j’irais avec grand plaisir prendre un pot avec toi, il y a longtemps que cela ne nous est pas arrivé ; non, le bistrot au figuré, à moins bien entendu que le vaste monde ne soit qu’une grande salle de café où se tiennent en continu des propos de circonstances d’une abyssale légèreté et d’une totale inconséquence, c’est en effet une possibilité où nous inscrivons tous. En fait j’ignore jusqu’où va pour toi l’extension du terme. Quoiqu’il y paraisse, je n’écris pas à la légère, ni pour louer ni pour exécuter – n’ayons pas peur des mots. Et je ne céderais pas, de temps à autres, aux chaleureuses prières de Frédéric de me voir participer, prendre prosition, m’engager, etc. comme un bon garçon méritant s'inscrit aux olympiades, il aime me mettre au défi, trouvant là étrangement en moi un manque à combler, si je n’étais, peut-être absurdement, persuadé tant soit peu d’excéder le café du commerce, du moins d’en agrandir l’espace, de siroter en terrasse avec vue sur la ville, sur la mer, et sur les monts chauves, et de le faire en compagnie. C’est bien le moins à mon avis. Et je conçois bien que cela, ce défaut de légèreté, doive aggraver mon cas, et n’y vois aucune objection. Aussi bien la dispute de l’art, sur l’art, autour de l’art m’est-elle importante bien que je ne la tienne pas pour supremum vale, si tu me passes cette pédanterie où tu flaireras qui sait le paradoxe ou la contradiction. Mon affaire à moi, ce sont les mots, et bientôt les phrases, je suis un phraseur et assume cet emploi délicat dont apparemment personne ne veut, préférant des fonctions sensiblement plus prestigieuses et valant couronnes à la fin des fins. Et quand l’art a à faire avec les mots, les phrases et les discours, comme on dit, cela m’interpelle, et à tous les niveaux, répercutant plein d’échos brisés dans une tête déjà largement mise à mal. Des outrances parfois me viennent, des provocations. Il n’y a là aucune garantie contre l’erreur, j’ai souvent tort, cela dit non comme concession, mais comme fait. La polémique sans animosité, à strictement et sérieusement parler, qui possède des fortunes à miser là dessus ? Esthétique light, bière sans alcool, babioles…Tout le monde il est beau, tout le monde il prend de la peine. J’aurais tendance à dire comme tu le fais : faut pas confondre.
…Aie aie aie, ça se corse, nouvelle interruption de l’image et du son. À l’heure où je parle, on m’informe qu’un événement tonitruant a fait son irruption sur Clansco, sous la forme d’un scabreux doigt d’honneur dont quelques phalanges me sont adressées, j’imagine, que je prends sans faire le difficile… décidément, nos retrouvailles se font sous le signe de la perturbation – avantage cependant de rester plus longtemps en ta compagnie au risque d’abuser de quelques patiences.
Alors accroche-toi Jeannot, car ce qui va suivre, je le crains,
influencé par ce qui précède, ressortira au genre intello-onaniste que
met gravement en cause l’auteure de l’honorable performance ci-dessus,
une contraction à l’allemande en aurait fait plus astucieusement,
créativement, un genre intellonaniste de plein exercice, mieux articulé
en bouche, si je puis me permettre telle adaptation.
L’anti-intellectualisme basal, on commence à en avoir la triste
habitude, il balise de haut en bas et de gauche à droite la société
libéralissime, on l’attribuera commodément aux temps sarkosiens, mais
pour l’onanisme, on croyait encore qu’une libération dite sexuelle en
avait levé l’ecclésial interdit. On avait tort, il rend encore sourdes
les pauvres ouies. Et pourquoi ce genre, parce que je vais citer un
auteur, signe avéré d’infâmie, de branle (de Poitou), d’outrecuidance,
de perte d’innocence et de génie propre, que sais-je encore, mais après
tout c’est une vieille histoire, Socrate déjà pervertissant la jeunesse
six siècles avant notre ère. Où l’on voit, quand on a la mémoire des
marques, que Spontex a survécu à Mao et qu’il s’accroche encore à Moi.
Tout cela a la vie dure. Un peu trop à mon goût, s’il en reste
d’autorisé. Et quel auteur (encore !)? Walter Benjamin qui écrivit, il y
a juste 80 ans, que la critique est affaire de distance convenable, ce
qui ne tire pas encore trop à conséquence. En fait, pour le citer
entièrement, ou plus largement – il me faudra faire mon deuil du « faire
court » à quoi nous invite paradoxalement la communication moderne :
Insensés ceux qui déplorent le déclin de la critique, car son heure est depuis longtemps passée. La critique est affaire de distance convenable. Elle est chez elle dans un monde où ce sont les perspectives et les optiques qui comptent et où il est encore possible d’adopter un point de vue.
Voilà, cela n’est plus possible, devient de plus en plus difficile, coupable, se heurte à des résistances farouches, incoercibles, et fait d’innombrables martyrs, incapables de prendre avec leurs propos, c’est-à-dire avec eux-mêmes, la moindre distance convenable. René Char ( !) avait un mot pour dire cela : s’accointer avec soi-même. Ce qui d’un point de vue éristique (mille pardon !!!!), interdit carrément la polémique « saine », dépourvue d’animosité, que tu appelles de tes vœux en identifiant sans autre forme de procès l’argument dit ad rem à celui dit ad hominem (là je mets un pied en enfer, il brûle déjà.). Dans tous les cas, c’est s’en prendre à l’Homme, péché capital en ces temps furieusement humanistes.
Ah il y a mille choses dans tes riches propos à quoi j’aimerais risquer un, comment dire ?, commentaire, développement, mettre un grain de sel, notamment ton allusion passagère à cet autre avec un petit a, où je verrais volontiers l’absent pour ne pas dire le parent pauvre de toutes ces artistes considérations. Mais ce sera pour une autre fois, m’étant déjà suffisamment déconsidéré et - branlé -, la cervelle rassurons-nous, comme cela pour aujourd’hui, proprement séché par les incessantes interruptions. À bientôt donc.
mayonnaise
Cela dit, la photographie qui orne Clansco, je ne peux croire que c'est un doigt d'honneur.
En fait c'est à s'y méprendre le geste de goûter la mayonnaise.
Troublant, non ?
Éric
polémicos-suite
Bravo Éric, j’attends la suite du développement. Je reviens sur
l’animosité où une écriture trop rapide m’a fait sauter le sens premier,
d’une importance non relative, qui venant de l”animalitas” signifiait
courage, au latin de basse époque il s’est transformé. Mais de courage
il n’y en aurait guère à chevaucher des Starlettes-Au-Haras aussi
bouclées soient-elles, ce serait là trivial propos de bistrot.
Car de bistrot, tu l’as bien compris, c’est question de péripatéticiennes
envolées lyriques sous l’ombrage de quelques platanes d’une terrasse
d’un café. Ni pub ni lounge.
Jean-Pierre
pour Falsetti ce serait surtout un droit d'horreur… bon passons…
Jean-Pierre
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du "Salon EROTICA DREAM" de Nice
t'en veux d'l'image ?
t'en v'la !
Suite et fin, faim.
Non, pas bravo, ou alors pour ma honte. Justement pas bravo. Et remarque
qu’en italien, le bravo c’est le spadassin. Déjà que nous avions ici
Guelfes et Gibelins. Bravo, bravoure, courage. Les bravos jaillissaient
des poitrines au cirque à la mode antique quand les pouces c’était vers
le bas qu’ils pointaient. Pas question de ça. Rêvons plutôt, façon
numéro, de funambulisme. Raison pourquoi j’abonde en ton sens, pas
question de chevauchées, on n’est pas les Walkyries, quand même. Aussi
proposai-je de saborder incontinent notre cabotage afin qu’aucun mot,
mots qui sont par nature si cruels, ne puisse se prévaloir en sus de
notre imprimatur pour galoper sans trêve. Et là je ne vois que le
sabordage pour couper court aux fantasmes que tu sais de
l’interprétation aliénée en sa source. N’empêche, ils ont bien de la
chance, les artistes plasticiens, de ne pas trop se frotter au brûlot
des mots – de quoi retourner à la peinture, et sur le motif, aux
repentirs et tout ce qui s’ensuit. Ici coule gentiment une controverse.
Retour aux œuvres complètes et à la chère discrétion du cabinet.
Discipline de la chambre. Rendez-vous donc très bientôt au bistroquet
pour d’autres navigations. Il y aura platanes et putains, mes pensées ce
sont mes catins, disait… non ne disait pas. Sic transit intestinal. Amen.
Éric
Et tout neuf sujet d'algarades et d'assauts en règle :
Quelle est donc la souplesse des artistes plasticiens, font-ils
Marsupilami ?
Quelle genre d'échine est la leur ? Quelle contorsion au juste ?
Bretteurs et maîtres d'arme, à vos rapières.
Éric
La page clanscienne (clanscoïenne ?)
fournit cette visible indication :
quand on cause, point d'images.
Prendre les images de vitesse ?
Aller plus vite que les images.
Et pas aussi sage qu'elles.
(Ce sera mon dernier mot, Jean Pierre)
Éric
traître
Ah le traître de Falsetti dont la racine déjà
ne donnait pas tripette ! Voilà qu'une sompteuse
imagée l'emporte par KO. sur la patte de mouche.
Va falloir aller encore plus vite, façon Tex Avery,
mais plus vite encore, car chez Tex la hantise
va plus vite que tout, plus encore qu'Avery,
même.
Metcuc au Nord, Metcuc
au Sud. Metcuc au Sud Sud Est,
on est cerné, rendons-nous.
Mais qu'u qu'y met dans ton moteur,
ô imago de rêve ??
Défaite à prévoir de toute littérature.
Inventer le téléportage pour ubiquiste.
Éric
Et le maître de cérémonie pourrait-il déterminer lequel des adjectifs convient à Clansco ?
crime de lèse cartel ?
tandis qu'ici on se paie de mots du bon temps léger,
d'autre là souffre mille affres du quotidien brownien.
il n'a pas internet, grand malheur, mais en plus il a le portable, il l'a donc cherché. et souffre mil martyr. et c'est bien fait.
et il craque, il ôte son nom du cartel. et m'appelle pour m'informer de son geste unilatéral. comme je m'en contrefous d'abondance à la fois et légèrement tout ensemble, il insiste, le bougre (il faudra que je me décide à l'enculer un jour une bonne fois), et tente de m'intéresser aux petits dires des à-côtés triviaux de l'art. chacun sa merde.
je me rend-compte que j'ai oublié de lui demander comment il avait effacé, main gauche, main droite, du doigts ou avec un chiffon.
c'est de petits faits que l'art se fait.
fal7i
Il n'a pas internet, Louis, et se complait dans les petites choses misérables que peut véhiculer le téléphone portable, inconscient du
drame qui ici se joue : emporté par sa plume, Joly s'est laissé aller à qualifier l'art de Gibelin de décoratif. Ceci ne sera pour sûr pas sans conséquence. nous voilà toute attente.
or donc par pitié, Louis, ne vient pas perturber notre gourmandise par des relations intempestives de non-évènements mesquins.
un peu de respect, merde mahonnaise.
ClanscoTributeur (euse).
le maître de cérémonie
et avant de dire un peu rapidement bourdieuserie, il n'est peut-être pas, puisque nous sommes à nice, inutile de penser à Fred Forest. l'art plastique est le grand tout, l'ultime parole, l'ineffable. d'où (hegel ?) un art plastique sans parole n'a pas d'existence ?
le poignon
je suis bien d'accord avec toi Éric sur la graphie, que j'ai scrupuleusement respectée jusqu'à l'âge avancé où j'en ai connu. Ignorant, je méprisais, c'était chose abstraite, mais là il s'agissait de créatures et le mépris ne leur sied pas. je me suis donc porté toute écoute et entendu du matin 9 heures au soir 23h voir plus, parler d'argent, qui se gagne à la force du poignet, ou s'hérite, à la force du poignet ou quasi (de veau), en tout cas se conserve et se bonifie en vertu de la dite force qui chez l'humble ne sert qu'à rendre sourd. C'est ce Respect dû à la Création qui me porte, afin que je n'oublie, à dorénavant écrire toujours poignon, comme je vois en un pédophile une Créature.
Amen.
fal7i
gib cela suffit fal7i ces perfidies, Joly n'a fait que décrire des faits et ne m'a point porté ombrage, au contraire. il a dit que certains utilisent des matériaux pour fabriquer des objets, d'autres assemblent des objets pour en faire de nouveaux et enfin d'autres encore détournent tout simplement les objets. ce qui est vrai.
fal tu as comme d'habitude tout à fait raison, Ô mon chef, et parfaitement compris de quoi il retournait. mais tu n'es pas nom plus sans avoir remarqué que Joly dénommait décorateur là où il est d'usage de parler d'installation.
gib c'est ma foi vrai.
fal Il ne t'a bien entendu pas échappé, Ô mon chef bien-aimé, que Joly qualifie de créateurs les premiers cité, alors qu'il n'est de Création que du Créateur et de ceux par Lui Créés pour diriger le monde. et qu'ainsi, mine de rien il remet en cause la hiérarchie naturelle ?
gib par ma barbichette, ce n'est point faux.
fal Et tu comprends, Ô dirigeant naturel de No-made, qu'en se plaçant dans les artistes qui détournent le sens des objets, il sous-entend que les autres fabriquent des objets qui ne font pas sens.
gib par mon harmonieuse tonsure 100% naturelle, l'affaire est grave.
fal tu peux compter sur moi, tu le sais, Ô grand visionnaire de l'art.
gib Que faire ?
The infringement Festival is an interdisciplinary festival open to all critical artists.
festival Infringement, Bordeaux, du 11 au 14 octobre, 2007
Active Festivals: Montréal Buffalo Bordeaux Florida Regina Keep it going: Ottawa Toronto
VOLEM RIEN FOUTRE AL PAIS
sources de news
pourinfo.org :
- Résidence : call for proposals: Artist in Residence Programme Glogauer, Berlin, Allemagne.
- Appel à participation : artistes plasticiens, Association Plastica, Bagneux, France.
- Appel à participation : historiens d’art, critiques ou écrivains, Association Plastica, Bagneux, France.
- Divers : .fiction DOCUMENTAIRE 2006.2007, Université Paris8, Saint Denis, France.
- Appel à candidature : Share Prize 2008, Turin, Italie.
- Appel à participation : LESS REMOTE, THE FUTURES OF SPACE EXPLORATION , Symposium, Glasgow, Royaume Uni.
- Appel à participation : Salon Court Circuit, Nantes, France.
- Appel à candidature : Dessinateurs Anonymes 7 , blütenweiss, Berlin, Allemagne.
- Appel à candidature : AGON, 7th International Meeting of Archaeological Film of the Mediterranean Area, Athene, Grèce.
- Appel à participation : Le 1er Salon de l'Art Symbolique, Toulon, France.
- Appel à candidature : Malevich Society Grant Competition 2007, New York, Usa.
- Appel à participation : Actions réciproques du numéro 63 de la revue esse arts + opinions, Montréal, Canada.
- Appel à participation : recherche d'artistes activistes et engagés dans toute la France ainsi que bénévoles, Festival Infringement, Bordeaux, France.
- Appel à candidature : biomedical science, call for applications, Arts Awards Wellcome Trust, London, Royaume Uni.
- Résidences : 'Fellowships 2007', centre résidentiel artistique et multiculturel situé à New Delhi, Inde.
lunettes rouges :
- Les jeux sérieux des enfants
- Brèves (Kassel 4)
- Kateřina Šedá, ou l?artiste en coulisses (Kassel 3)
- Trop noir ? Trop politique ? (Kassel 2)
- 1001 Chinois, 1001 chaises (Kassel 1)
- Flâneries, sans Karl Marx (Münster 3)
- Pyramides (Münster 2)
- A l?hôtel des impôts (Münster 1)
- Sommaire d?Août 2007
- Sommaire de Juillet 2007
- El vellocino de oro
- Des monstres dévoreurs d?énergie
- Auto-stop et sac en plastique
- Deux nus féminins de Dali
- Je suis la négresse de Willem van den Kerckhoven
- Le corps et l?espace : Antony Gormley
- Ecologie
- Les jardins de Chaumont
- Penser avec les sens, sentir avec l?esprit (Biennale de Venise 6)
- Biennale de Venise (5) : Ironie douce-amère
Qu'est-ce que l'art (aujourd'hui) ?
- Alexander Rodtchenko au musée d?Art de la Ville de Paris
- François Morellet au musée d?Art moderne de la Ville de Paris
- Vernissages de rentrée
- Summer in the City II - MAP Group Show à la galerie Martin Asbæk Projects à Copenhague
- Richard Avedon au Louisiana Museum
- Biennale de Venise 11 : Urs Fischer et Ugo Rondinone à l?église San Stae
- Biennale de Venise 10 : Joseph Beuys/Matthew Barney à la Fondation Peggy Guggenheim
- Biennale de Venise 9 : Artempo vs Sequence 1
- Biennale de Venise 8 : l?Arsenal
- Biennale de Venise 7 : Giardini (suite et fin)
- Biennale de Venise 6 : Giardini – Pavillon allemand
- Biennale de Venise 5 : Giardini – Pavillon scandinave
- Biennale de Venise 4 : Giardini – Pavillon français : Sophie Calle
- Biennale de Venise 3 : Giardini – Pavillon de la Grande-Bretagne
- Biennale de Venise 2 : Giardini – pavillon tchèque et slovaque
- Biennale de Venise 1
- Anselm Kiefer au Grand Palais
- Nicolas Moulin à la galerie Chez Valentin
- Davide Balula à la galerie Frank Elbaz
- L?Emprise du lieu – Expérience Pommery #4 à Reims
- Sophie Calle en Chanel
- Biennale d?art contemporain de Lyon 2007
- Mobile Art de Chanel : de l?art ou de la mode ?
- Emmanuelle Villard à la galerie Les Filles du Calvaire
- Annette Messager au Centre Pompidou
webart'zine dégénéré le 16 09 2007 à 13:48 par des esprits hautement provisoires.